Le Premier ministre espère ainsi pouvoir sortir le processus de l'impasse, alors que la demande de report de la date de sortie du Royaume-Uni, initialement prévue le 21 octobre, est en cours de discussion à Bruxelles.
Le Premier ministre britannique a annoncé ce jeudi 24 octobre son souhait de voir des élections législatives anticipées se tenir le 12 décembre afin de trouver une solution à l’enlisement du processus de Brexit. Un accord a été trouvé avec l’Union européenne mais, si son principe a été approuvé par le Parlement, il a rejeté le calendrier de son examen.
If this Parliament can’t get Brexit done, then we need one that will. I’m determined to lead this country forward ?? pic.twitter.com/uzUQGo1g8G
— Boris Johnson (@BorisJohnson) October 24, 2019
Si ce dernier « veut plus de temps pour étudier » le texte, les députés « peuvent l’avoir mais ils doivent approuver des élections législatives le 12 décembre », a déclaré Boris Johnson dans un entretien avec la BBC.
En réaction, le leader de l’opposition travailliste, Jeremy Corbyn, a répété son soutien à l’organisation de telles élections à la condition que le risque de « no deal » soit écarté, c’est-à-dire quand l’Union européenne aura rendu une décision concernant un report de la date de sortie du Royaume-Uni. Après avoir été décalée déjà deux fois, celle-ci est aujourd’hui fixée au 31 octobre. Bien qu’opposé à un nouveau délai, Boris Johnson a été contraint légalement de demander à Bruxelles de repousser la date butoir de trois mois.
Take No Deal off the table and Labour will absolutely support an election. pic.twitter.com/O7DtNGaurJ
— Jeremy Corbyn (@jeremycorbyn) October 24, 2019
Mercredi, les 27 Etats membres se sont accordés sur le principe d’un tel report, mais sa durée fait encore débat. Certains pays, comme l’Irlande, soutiennent le choix du 31 janvier. D’autres, parmi lesquels la France, exigent qu’il ne soit que de quelques jours.
La ?? ne met aucun ultimatum au ??ce soir. Ce que nous voulons c’est de la clarté. La question est de savoir pourquoi on donne du temps, car le temps seul n’est pas une solution. Attendons de savoir s’il y aura des élections avant de faire de la politique fiction @RTLFrance pic.twitter.com/lQeIUsBOza
— Amélie de Montchalin (@AdeMontchalin) October 24, 2019
Les ambassadeurs des pays de l’Union européenne doivent de nouveau se réunir ce vendredi. Une réponse le jour-même n’est pas assurée et la question pourrait n’être tranchée que lundi. Si les désaccords persistent, Bruxelles n’écarte pas la tenue d’un nouveau sommet la semaine prochaine, bien que le scénario privilégié soit celui d’une décision écrite.
La tenue d’élections anticipées peut permettre à Boris Johnson de recouvrir une majorité absolue. Le Premier ministre conservateur l’a perdue au fil des semaines, avec l’exclusion d’une vingtaine d’élus parlementaires qui ont voté contre lui et la désolidarisation d’un parti unioniste, DUP. Le ministre britannique chargé des Relations avec le Parlement, Jacob Rees-Mogg, a annoncé aux députés qu'ils pourraient se prononcer lundi sur l’organisation de ce scrutin.